Tout le monde, à tout âge, a déjà été en contact avec le système de santé français : la Sécurité Sociale. Un modèle envié de par le monde, pour son universalité et son efficacité. Mais les Français eux-mêmes savent-ils comment cela fonctionne exactement, notamment au niveau du remboursement des frais de santé ? Rien n’est moins sûr… C’est pourquoi nous allons, dans notre article, lever le voile sur ce pilier de la société française.
La différence entre SÉCU et mutuelle
C’est connu : la sécurité sociale rembourse tout le monde, sans critères discriminatoires, contrairement à bien d’autres pays dans le monde. Du moins en théorie, car il y a bien des cas particuliers. Pourtant, il n’y a pas de remboursement intégral dans tous les cas, puisqu’il y a souvent un plafonnement des frais engagés : on appelle ceci la base de remboursement. En France, ce taux est compris entre 60% et 90% (ce dernier, élevé et donc intéressant, est réservé aux Alsaciens et Mosellans) avec une majorité de remboursements à 70%. C’est là que l’on se rend compte du besoin de faire des devis mutuelle santé, afin de pouvoir assurer le pourcentage non couvert pour se faire rembourser, voire être en mesure d’assumer les dépassements d’honoraires. La mutuelle complète ainsi le dispositif de la sécurité sociale.
De plus, la SÉCU n’assure pas un remboursement de tous les types de frais, comme certains vaccins, les médecines alternatives, la chirurgie esthétique (hormis celle qui est réparatrice) ou encore l’orthodontie chez l’adulte. Enfin, il faut retenir que l’on ne peut pas réaliser un parcours de soin dans n’importe quel ordre, sous peine de ne pas se faire rembourser non plus : la règle étant d’aller toujours voir son médecin traitant avant de consulter un spécialiste. Par exemple, si l’on pense souffrir d’une infection urinaire, il faut tout de même aller voir son médecin pour qu’il nous prescrive une consultation chez l’urologue. Il se peut même que ce dernier n’accepte pas de nouveau patient sans ordonnance de consultation.
Bref, sans évoquer tous les cas particuliers, on voit la principale différence entre la sécurité sociale et une mutuelle santé. La première assure une base qui assume rarement l’intégralité des remboursements, ce que permet de faire appel à une mutuelle santé complémentaire. Cette dernière est tellement utile, voire indispensable, qu’il est obligatoire d’en posséder une dès lors qu’on a un emploi, avec l’employeur qui en propose à chaque nouveau salarié, ce qui peut se révéler intéressant pour celui-ci, car l’entreprise assume une partie des cotisations (sur une base minimale de 50%). Pour ceux qui n’en ont pas et qui sont en précarité, il est possible de faire appel à la CMU (complémentaire santé solidaire).
Comment choisir sa mutuelle santé ?
Nous l’avons vu, bénéficier de la base de remboursement de la sécurité sociale est simple, car c’est un droit universel pour les Français. Il en est autrement de la mutuelle complémentaire, parce qu’il y a une offre concurrentielle et il faut faire des choix. C’est à la carte ! On peut avoir un taux de remboursement égal à 100%, voir davantage pour les dépassements d’honoraires, selon le type de soins. Avant de sélectionner, il s’agit ainsi de bien anticiper ses futurs besoins, afin de pouvoir les effectuer le moment venu en toute sérénité.